Comment créer une entreprise de chaudronnerie ?

10 juillet 2022

Comment créer une entreprise de chaudronnerie

Parmi les métiers de l’artisanat, la chaudronnerie est l’un des plus particuliers. Tout d’abord c’est une activité mal connue du grand public, mais surtout d’un point de vue technique, le chaudronnier est l’un des professionnels les plus indispensables de la chaîne industrielle. Créer une entreprise de chaudronnerie en France exige avant tout une bonne connaissance de ce métier, et des conditions requises pour son exercice.

Définition et rôle du chaudronnier ?

Qu’est-ce qu’un chaudronnier ?

Le chaudronnier est un artisan dont le travail consiste en la découpe du métal, en feuille, en tube et en tôle, pour la fabrication ou réparation de structures métalliques (équipements électroménagers, carrosseries d’automobiles, etc.). Spécialiste du travail manuel, le chaudronnier utilise aujourd’hui davantage d’outils informatiques tels que le traçage assisté par ordinateur (TAO).

Quel est le rôle du chaudronnier ?

Le terme chaudronnier est un mot qui englobe plusieurs métiers. Dans la chaudronnerie, on retrouve la soudure, la tôlerie, la tuyauterie, on parle également de métallerie. Chacune de ses sous-catégories possède ses propres particularités. Mais de manière générale, le rôle du chaudronnier consiste en le travail des métaux (cuivre, laiton, aluminium, acier, étain, laiton etc.).

Ce travail se divise divise aujourd’hui en deux spécialités :

  • La petite chaudronnerie qui se rapporte à la fabrication des structures métalliques de petite taille, comme la chaudronnerie d’art, la décoration de sculptures etc.
  • La grosse chaudronnerie qui se rapporte aux interventions sur les supports plus volumineux comme des gazoducs ou des réservoirs industriels.

En plus de la fabrication, le chaudronnier réalise également des travaux de maintenance et de réparation. Pour cela, il intervient dans des milieux variés tels que chez des particuliers pour la réparation d’objets d’art, le mobilier, les luminaires etc. ou chez des professionnels de différents secteurs industriels (agroalimentaire, énergie, aéronautique etc.).

Comment devenir chaudronnier ?

L’exercice du métier de chaudronnier est conditionné par la qualification professionnelle et des capacités et aptitudes particulières qui meublent cette profession.

Quelles qualifications professionnelles pour ouvrir une chaudronnerie ?

La chaudronnerie est une profession non réglementée. Autrement dit, la loi n’impose pas vraiment de niveau minimum requis pour son exercice. Il est donc possible de devenir chaudronnier à partir des niveaux suivants :

  • CAP (options métallier, serrurier métallier ou outillage en modules métalliques etc.) ;
  • Bac pro (options fonderie, ouvrages du bâtiment métallique, réalisation d’ouvrages chaudronnés et de structures métalliques etc.) ;
  • BTS (options forge, fonderie, architectures en métal, conception et réalisation en chaudronnerie industrielle etc:).

Quelles capacités et aptitudes à avoir pour devenir chaudronnier ?

Les qualifications professionnelles ne sont pas les seules compétences requises pour l’exercice de la profession de chaudronnier. Un bon soudeur ou métallier doit disposer :

  • de solides connaissances en matériaux (vieillissement, résistance) ;
  • une maîtrise des techniques d’usinage (traçage, découpage et soudage) ;
  • de très bonnes notions en dessin et en mathématiques ;
  • Et par-dessus tout, le chaudronnier doit avoir une bonne résistance physique, il doit combiner habileté, précision et vigilance.

Bon à savoir : Depuis 2019, avec la Loi pacte du 22 mai 2019, le stage de préparation à l’installation n’est plus obligatoire mais garde tout son intérêt.

Quelles sont les étapes de la création d’une entreprise de chaudronnerie ?

Créer une entreprise de chaudronnerie fait intervenir d’une part le choix du statut juridique de l’entreprise, et le respect de la réglementation à laquelle elle est soumise.

Quel statut juridique choisir pour une entreprise de chaudronnerie ?

Le statut juridique est l’organisation légale selon laquelle fonctionne l’entreprise. On parle aussi de choix de la forme juridique de l’entreprise. On en distingue plusieurs, il convient déjà de déterminer si le chaudronnier veut monter l’entreprise en son propre nom ou alors en société.

S’il choisit de le faire en son propre nom, alors il choisit la forme individuelle de l’entreprise. On parle de micro-entreprise ou d’auto-entreprise, d’entreprise individuelle qui peut être à responsabilité limitée (EIRL). Mais attention, notons que depuis le 15 mai 2022, date d’entrée en vigueur de la Loi du 14 février 2022, une seule forme juridique est retenue pour la création d’une entreprise individuelle : le statut unique. Ce statut unique à l’avantage de distinguer le patrimoine personnel de l’entrepreneur de son patrimoine professionnel. L’auto-entrepreneur remplira alors les formalités d’inscription de l’entreprise au CFE ou à la CMA, et sera soumis au régime d’imposition des BIC, avec un taux de cotisations sociales de 22 %. Enfin son code APE sera le 3320A – installation de structures métalliques.

Si le chaudronnier fait le choix d’exercer en société, il pourra choisir entre la forme unipersonnelle (EURL, SASU), s’il crée la société tout seul, et la forme habituelle (SARL, SAS) s’il la crée avec d’autres associés. Il devra alors suivre toutes les étapes de la création d’entreprise, à savoir :

  • la rédaction des statuts ;
  • la publication dans un JAL ;
  • le dépôt du dossier de création d’entreprise au greffe du tribunal compétent.

Quelles sont les règles à observer par une entreprise de chaudronnerie ?

Elles peuvent être réparties en deux groupes à savoir : les règles spécifiques à l’activité même de la chaudronnerie, et d’autres plus générales.

Concernant les règles spécifiques, une entreprise de chaudronnerie est soumise à :

  • La réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) pour les nuisances bruit et pollution. L’entreprise relève alors d’un des régimes ICPE : la déclaration, la demande d’autorisation ou la demande d’enregistrement.
  • Le Code de l’environnement du fait des déchets parfois nocifs et très dangereux pour la santé et l’environnement.

Concernant les règles générales, il s’agit essentiellement des contrats d’assurances professionnelles auxquels doit souscrire l’entrepreneur. Les plus importants sont :

  • L’assurance responsabilité civile professionnelle ou RC Pro ;
  • L’assurance multirisque ;
  • La protection juridique.

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