Une entreprise de plomberie est une société du secteur d’activité du BTP (bâtiment et travaux publics). Un plombier est un professionnel qui intervient pour l’installation, la maintenance et des installations de conduits d’eau etc. Ouvrir une société de plomberie, c’est tout d’abord disposer des compétences requises, faire le choix de la forme juridique adéquate, et enfin, procéder à la création de votre entreprise suivant la forme qui a été retenue.
La qualification nécessaire pour créer une entreprise de plomberie
Quelles sont les qualifications professionnelles pour la création d’une entreprise de plomberie ? Il faut entendre par là les diplômes et les compétences professionnelles nécessaires d’une part d’autre part les aptitudes physiques requises pour exercer ce métier de plombier.
Quels diplômes et compétences pour le métier de plombier ?
Pour devenir plombier, l’obtention d’un diplôme professionnel de plomberie est primordial. Pour cela, vous devez être titulaire d’un CAP ou d’un BEP en plomberie, posséder un titre homologué ou être enregistré au Répertoire National des Certificats Professionnels (RNCP). Par ailleurs, il est également bon d’avoir une bonne expérience professionnelle dans ce domaine (installation sanitaire ou thermique, rénovation ou dépannage) avant de se lancer.
Quelles aptitudes physiques à avoir lorsqu’on est plombier
Physiquement, un plombier est quelqu’un avec une bonne condition physique. Cela s’explique par le fait qu’ils doivent souvent travailler debout pendant des heures ou alors porter de lourdes charges dans des chantiers de construction. Il doit être flexible, avoir un emploi du temps flexible de sorte à pouvoir intervenir chez un client en urgence tard le soir ou le week-end. Enfin, il doit surtout avoir un bon sens du relationnel, indispensable pour être à l’aise et tenir un bon discours à la clientèle.
Bon à savoir : Depuis 2019, avec la Loi pacte du 22 mai 2019, le stage de préparation à l’installation n’est plus obligatoire mais garde tout son intérêt.
Le choix de la forme juridique de l’entreprise
Le métier de plombier peut s’exercer sous différentes formes d’entreprises. Vous avez alors le choix entre une forme juridique ou une autre. Votre chois devra être fait principalement en fonction des avantages fiscaux et couvertures sociales proposés, en tenant compte de votre volonté ou non de travailler en équipe, de votre capital de départ ou encore du choix de séparer ou non le patrimoine de l’entreprise de votre propre patrimoine personnel.
Exercer son activité de plomberie en tant qu’auto-entrepreneur
Elle vous correspond certainement si vous avez l’intention de créer une entreprise d’une taille assez réduite. Autrement dit vous visez essentiellement de petites réparations, avec peu de moyens ou ressources financières, sans objectif de vous associer ni d’embaucher. Ce statut juridique de la micro-entreprise comporte bien des avantages notamment fiscaux et administratifs à savoir :
- moins de contraintes fiscales ;
- immatriculation gratuite ;
- régime social simplifié avec une cotisation unique qui couvre toutes les prestations sociales (allocations familiales, maladie, retraite et maternité) ;
- régime fiscal réduit spécifique à l’auto-entreprise.
Ce statut comporte également certains inconvénients notamment : l’impossibilité de s’associer ni de recruter plus tard si le volume d’activités augmente.
La forme juridique en sociétés
Sous cette forme, vous pouvez créer une SAS, SNC, SA, SARL, etc ., en fonction de vos objectifs ou de votre vision, et être soumis à l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS). La société de plomberie offre les avantages suivants :
- Vous aurez la possibilité de vous associer et de recruter des salariés ou apprentis plus tard ;
- Vous pouvez choisir d’avoir une responsabilité limitée à vos apports ;
- Vous pouvez investir des sommes importantes c’est-à-dire avoir un capital plus important ;
- Vous pouvez enfin séparer votre patrimoine avec celui de votre entreprise.
Comme inconvénients, on peut citer l’exclusion des avantages fiscaux et régime social de l’auto-entrepreneur.
La procédure de création d’une entreprise de plomberie
Selon qu’il s’agit d’une auto-entreprise ou d’une société de plomberie, les formalités de création de l’entreprise varient.
Comment créer une auto-entreprise de plomberie ?
Il faudra effectuer les démarches ou remplir les formalités de création d’entreprise auprès du CFE (Centre de Formalité des entreprises) compétent ; en l’occurrence pour une activité de plomberie, le CFE compétent est celui de la CMA (Chambre des Métiers et de l’Artisanat). Ce dernier pourra à votre demande vous attribuer le titre « d’artisan » ou de « maître artisan » que vous pourrez employer dans vos différents supports de communication.
La procédure de création de l’auto-entreprise étant relativement simple, pour son inscription vous n’aurez qu’à adresser une déclaration (formulaire PO CMB) au CFE en ligne et suivre la procédure pour obtenir un :
- un numéro Siret et un code APE auto-entrepreneur ;
- une notification sur le régime d’imposition en matière de bénéfices (BIC ou BNC) et de TVA.
Enfin vous devrez faire immatriculer l’auto-entreprise au RCS (Registre du commerce et des sociétés) et obtenir un KBIS auto-entrepreneur.
Comment créer une société de plomberie ?
Qu’il s’agisse d’une SARL ou d’un EURL, le dirigeant devra absolument passer par les formalités habituelles de création d’une société, à savoir :
- la rédaction des statuts juridiques ;
- la publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales (JAL) ;
- le dépôt du dossier de création au greffe du tribunal de commerce pour l’immatriculation de la société.
Bon à savoir : Après avoir réalisé l’étude de marché et monter le business plan, le choix de la forme d’entreprise déterminera le régime d’imposition parmi trois régimes fiscaux à savoir :
- le régime du réel normal ;
- le régime réel simplifié ;
- et le régime micro.
Il faudra également songer à souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle ou encore une assurance décennale.