La finalité de toute activité économique désigne la raison pour laquelle elle a été créée. Elle varie en fonction de son environnement économique et social, et intègre les différents objectifs que visent les fondateurs. Elle ne peut être véritablement atteinte que par l’implication des toutes les parties-prenantes. La finalité d’une entreprise ne se résume donc pas uniquement à la recherche de profits, et peut être d’ordre social, économique ou encore environnemental.
La finalité financière de l’entreprise
En dépit des considérations humaines ou écologiques contemporaines, la finalité financière ne peut être écartée de l’entreprise ; mieux encore, elle continue pour certains de constituer la quasi-totalité de son essence, plus que l’intérêt général.
Quelle est la place de la finalité financière dans une entreprise ?
Dans une économie de marché, caractérisée par la libre concurrence, la volatilité des cours, et l’instabilité des climats politiques et économiques, la survie d’une entreprise est intrinsèquement liée à sa capacité à générer de la richesse. La minimisation des dépenses et la maximisation du profit restent les préoccupations dont la satisfaction garantit la pérennité de l’entreprise. Cette finalité semble s’apprécier différemment en fonction de l’objectif de l’entreprise.
La finalité financière de l’entreprise est-elle toujours absolue ?
Avec l’avènement de nouvelles formes d’entreprises (coopératives, entreprises de service publique etc.), et la diversification de leurs objectifs, l’obtention du profit ou encore la création de richesses semblent avoir perdu en importance au profit de considérations plus « nobles » à savoir sociales, environnementales etc.
En définitive, la finalité financière doit aujourd’hui composer avec d’autres finalités pour assurer un équilibre entre rentabilité financière et satisfaction humaine de l’entreprise.
Bon à savoir : La finalité d’une entreprise est un idéal abstrait déterminé par les parties prenantes de l’entreprise à partir de facteurs internes comme les statuts juridique de l’entreprise, l’histoire ou encore les aspirations des actionnaires ; et de facteurs externes comme les contraintes réglementaires, les attentes du personnel etc.
Les autres finalités de l’entreprise
Au gré des environnements socio-économiques et politiques dans lesquelles l’entreprise évolue, différentes finalités distinctes du but lucratif peuvent être observées en fonction des objectifs sociétaux et du management de ses créateurs.
La finalité économique de l’entreprise
Comme le pensait déjà l’économiste P. Drucker (1909 – 2005), le but principal de l’entreprise est la production des biens et des services à destination des marchés, l’objectif étant alors de créer, maintenir et développer une clientèle. On parle alors de finalité économique car, elle se satisfait de la production de biens nécessaires pour les clients de l’entreprise.
La finalité financière semble donc bien secondaire vu de cette façon ; d’autant plus que cette finalité économique a tendance à prendre une connotation sociale (économie sociale), mettant ainsi le développement social de ses clients au centre de ses préoccupations sociales.
La finalité sociale de l’entreprise
De nombreuses grandes entreprises se réclament de cette finalité. Elle traduit l’objectif de l’entreprise à être socialement responsable, en prescrivant dans leurs activités la satisfaction prioritaire des employés. Sa réalisation passe alors par la création des emplois, la garantie des revenus aux salariés, la sécurité sociale par les cotisations sociales, et tout autre action qui va dans le sens de l’essor des salariés telle que la préservation de la vie privée du salarié au travail ou encore la mise sur pied de formations continues.
Pour d’autres, la responsabilité sociale des entreprises revient à garantir l’accès aux biens et services de l’entreprise à tout types de clients, sans discrimination de classe, de genre, d’opinion politique ou encore de religion.
En somme, la finalité sociale consiste à prendre en compte les aspirations des employés dans la gouvernance. À terme, cela optimise davantage leur motivation et contribue à augmenter leur productivité.
La finalité sociétale de l’entreprise
Elle désigne des objectifs économiques à grandes échelles, tels que le financement de la recherche scientifique, la participation à la formation professionnelle des jeunes etc. De nos jours, c’est l’un des points communs à toutes les entreprises.
En effet, que ce soit directement par sa propre initiative, ou indirectement à travers une personne interposée, toute entreprise poursuit une finalité sociétale, au premier rang de laquelle le développement économique de la société, financé par le paiement de l’impôt.
Certaines entreprises recherchent le bien commun par la création ou le financement des fondations, associations ou même des ONG à travers lesquelles elles font avancer des causes sociétales spécifiques telles que la lutte contre les inégalités de genre, l’accessibilité à certains secteurs comme le droit ou encore la promotion du développement durable.
La finalité environnementale de l’entreprise
Plus récente que les autres, cette finalité est de plus en plus affirmée compte tenu des enjeux environnementaux actuels, et la multiplication des mouvements pour une économie verte. La finalité environnementale prescrit à l’entreprise une démarche écologique, l’objectif étant de garantir une utilisation rationnelle des ressources naturelles.
En 2001, la Commission européenne consignait dans son livre vert la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise, qui promeut entre autres l’intégration des préoccupations écologiques dans les activités commerciales de l’entreprise afin de garantir la santé et la sécurité des consommateurs.
La démarche RSE (responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise) consiste en la mise sur pied des objectifs sociétaux, contribuant au développement durable à l’échelle de l’entreprise, dans les domaines de l’environnement, l’économie et du social. La démarche RSE engage les sociétés dans leurs responsabilités sociales et environnementales et procède par l’édiction des normes environnementales, celles se rapportant à la norme ISO, au respect des conditions de travail et celles sur l’interdiction du travail des enfants.
Les entreprises qui poursuivent les finalités sociales, sociétales et environnementales peuvent se voir accorder certains avantages de la part de l’État en guise d’encouragement. On y retrouve notamment l’exonération ou un taux forfaitaire concernant son régime fiscal ou ses charges sociales. L’entreprise doit alors faire un reporting sur la poursuite de ces objectifs sociaux.