Devenir apporteur d’affaires : avantages et inconvénients

17 juin 2022

Devenir apporteur d’affaires - avantages et inconvénients

Le métier d’apporteur d’affaires ne date pas d’aujourd’hui, en effet les industriels et grands groupes commerciaux ont toujours fait appel à des spécialistes pour la recherche de nouveaux clients ou de partenaires dans le cadre de leur expansion. De nos jours, le métier d’apporteurs d’affaires s’est beaucoup plus développé à travers ses missions et responsabilités de plus en plus accrues, mais surtout au gré de la diversification du marché des affaires. Retrouvez dans cet article ce qu’il faut savoir sur le métier d’apporteur d’affaires.

Définition et caractéristiques de l’apporteur d’affaires

Qu’est-ce qu’un apporteur d’affaires ?

L’apporteur d’affaires est un intermédiaire entre une entreprise et des clients potentiels (prospect). Son rôle est la mise en relation entre deux ou plusieurs parties qui souhaitent entretenir une relation commerciale. En tant que travailleur indépendant, il facilite la rencontre entre l’offre et la demande et est rémunéré pour ses prestations de services par forfait ou par pourcentage.

Il est à noter que l’apporteur d’affaires n’est pas soumis à une obligation de résultat et ne peut donc pas être tenu pour responsable si après sa prospection, l’accord commercial ne fonctionne pas entre les parties.

Quelles sont de ce métier ?

L’exercice de ce métier n’est pas encadré par la loi. Il n’y a donc pas de cadre légal pour cela, l’apporteur d’affaires peut créer une entreprise, aucun diplôme n’est actuellement requis pour exercer ce métier. Toutefois, un minimum de connaissances en marketing, de patience, de diplomatie et surtout un bon relationnel sont requis pour réussir dans ce métier.

L’apporteur d’affaires est à distinguer d’autres professions d’intermédiation commerciale comme l’agent commercial ou encore le courtier. Ce dernier étant défini et encadré par le Code du travail. Pour sa part, l’agent commercial peut signer pour le compte de son client le contrat en s’occupant également du service après-vente, ce qui est impossible pour l’apporteur d’affaires.

Statut et missions de l’apporteur d’affaires

Quel statut juridique pour exercer la profession d’apporteur d’affaires ?

L’apporteur d’affaires peut être un auto-entrepreneur, personne physique, qui exerce une profession libérale. N’étant pas encadré par la loi, cet entrepreneur peut aussi opter pour la création d’entreprise. Il peut alors choisir entre différentes formes juridiques (entreprise individuelle, SARL, SASU, EURL etc.) en fonction de la protection sociale, du régime social et des avantages fiscaux de chaque statut (impôt sur le revenu, protection du patrimoine personnel…).

En général, l’apporteur d’affaires exerce son activité sous la forme de :

  • La micro-entreprise : en tant que micro-entrepreneur, il bénéficie d’un régime fiscal simplifié.
  • L’EIRL : avec l’entreprise individuelle à responsabilité limitée, les charges fiscales deviennent plus conséquentes mais l’apporteur d’affaires peut bénéficier de déductions au titre de frais professionnels.
  • Le portage salarial : il bénéficie des avantages du statut juridique d’un salarié (charges sociales, cotisations sociales, assurance-chômage etc.) en déléguant l’administration de son activité à une société de portage salarial commercial, moyennant une contrepartie financière.

Quelles sont les missions de l’apporteur d’affaires ?

Sa mission principale est de mettre en relation des personnes susceptibles de contracter entre elles. Cela revient à dire qu’il doit :

  • Trouver des clients : pour cela, il doit utiliser son relationnel ou carnet d’adresses dans sa prospection et sa connaissance du marché.
  • Entamer des négociations préalables : cette phase de négociation consiste à organiser une rencontre entre les deux parties.

Pour cela il doit être doté de :

  • Un carnet d’adresses bien fourni, c’est-à-dire avoir de nombreux contacts dans son répertoire.
  • Une parfaite connaissance du marché, indispensable pour dénicher des réseaux professionnels, identifier de nouvelles cibles.
  • De solides connaissances dans certains secteurs d’activités dans lesquels il intervient régulièrement, comme le BTP, le digital, l’énergie ou encore les nouvelles technologies.

Le contrat d’apporteur d’affaires

En l’absence d’un régime général du statut d’apporteur d’affaires, le contrat d’apporteur d’affaires est le seul dispositif qui encadre le métier d’apporteur d’affaires. C’est dire qu’il doit être bien rédigé afin de garantir les intérêts autant de l’apporteur d’affaires que de son client. Précisons déjà qu’il ne s’agit pas d’un contrat de travail. Il n’existe aucun lien de subordination entre les deux, même en cas d’exclusivité. Cette activité professionnelle s’exerçant en freelance.

Quelles sont les mentions obligatoires du contrat ?

Il s’agit de clauses communes à tous les contrats d’apporteur d’affaires :

  • L’identité des parties et l’objet du contrat ;
  • L’étendue des pouvoirs de l’apporteur d’affaires et la zone géographique ;
  • Les services ou produits à proposer, et le type de prospects à rechercher ;
  • La commission, les modalités de calcul et de paiement ;
  • La juridiction compétente en cas de litige ;
  • La durée du contrat et les conditions de rupture ou d’annulation.

Quelle est la rémunération de l’apporteur d’affaires ?

La rémunération de l’apporteur d’affaires est fixée en amont de la prestation. L’apporteur d’affaires est payé soit par un forfait, soit par commission ou encore par un mix des deux. En général, en fonction du secteur d’activité ou de la complexité du marché, les honoraires varient entre 2 et 7%, et peuvent même aller jusqu’à 15% des ventes.

Le pourcentage des ventes qui lui revient lui est reversé une fois la vente réalisée s’il est sous mandat. Dans le cas contraire, s’il est sans mandat, il a droit à sa commission une fois la rencontre entre les parties effectuée.

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