Suite à la pandémie mondiale qui sévit depuis plus d’une année, les offres d’emploi comme les offres de stage se sont raréfiées en France. Décrocher un stage lors de sa dernière année d’études, c’est aussi décrocher un moyen efficace de trouver son premier emploi. Il est également nécessaire de faire preuve de professionnalisme et d’initiatives. La poursuite d’un stage sur un contrat à durée indéterminée (CDI) implique certaines conséquences qui méritent d’être retranscrites, et d’être connues de tout un chacun, notamment sur le calcul de la période d’essai et sur l’ancienneté.
Les conséquences de l’embauche à la suite d’un stage sur la période d’essai
Embaucher un stagiaire en contrat à durée indéterminée (CDI) à la fin de sa période de stage est un avantage à la fois pour le futur salarié, mais également pour l’employeur. Si l’employeur est assuré d’embaucher un salarié opérationnel dès le début de son contrat, le futur salarié lui, intègre l’entreprise en ayant pu préalablement apprécier l’environnement et l’ambiance de travail, ainsi que les fonctions qui lui seront attribuées.
Avoir la chance d’être embauché à la fin de son stage par son employeur permet au stagiaire embauché de bénéficier d’une réduction de la période d’essai. Si la période d’essai permet à l’employeur de s’assurer que le salarié embauché correspond bien à l’emploi, elle permet également au salarié d’évaluer les conditions et les fonctions occupées. Cette période d’essai n’est pas obligatoire, mais sa durée varie en fonction du contrat de travail. À titre d’illustration, dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée, la durée maximale légale de la période d’essai est fixée à 2 mois. Elle est renouvelable une seule fois. La période d’essai maximale est donc de 4 mois, si elle répond à plusieurs conditions.
Concernant l’impact du stage sur le calcul de la période d’essai, il convient de différencier le moment de l’embauche :
- Si l’embauche effectuée intervient dans les trois mois suivant la fin du stage, et que le poste correspond aux fonctions qui avaient été confiées au stagiaire, la durée du stage est totalement déduite de la période d’essai ;
- Si l’embauche effectuée n’intervient pas dans les trois mois suivant la fin du stage, la durée du stage ne sera pas déduite de la période d’essai.
Les impacts de l’embauche à la suite d’un stage sur l’ancienneté
Être embauché.e à la fin de son stage réalisé lors de la dernière année d’études permet de bénéficier d’avantages liés à l’ancienneté. L’ancienneté est déterminée compte tenu du temps de travail réalisé auprès d’un même employeur pendant une durée ininterrompue. Qu’il s’agisse du montant de l’indemnité de licenciement du salarié en CDI, ou encore du préavis, l’ancienneté est à de multiples reprises prise en compte par le Code du travail.
Il faut noter que la durée d’un stage peut avoir des impacts sur l’ancienneté :
- Pour un stage de moins de deux mois : la durée de ce stage n’est pas prise en compte pour l’ouverture ainsi que le calcul des droits liés à l’ancienneté (sauf dispositions conventionnelles plus avantageuses) ;
- Pour un stage d’au moins deux mois : la durée de ce stage est prise en compte pour l’ouverture ainsi que le calcul des droits liés à l’ancienneté.