Combien gagne un agent sportif ?

13 février 2021

La rémunération de la profession d'agent sportifs

Le salaire de l’agent sportif en fait rêver plus d’un ! Et à juste titre, alors combien gagne véritablement un agent de joueur ?

L’agent sportif ou mandataire de joueur, va être amené à négocier, pour le sportif ou mandant, des revenus versés à l’athlète par les clubs ou différents organismes afférents. C’est sur ce salaire que la rémunération de l’agent va se faire, ainsi ses émoluments peuvent varier.

Une rémunération plafonnée de l’agent sportif

En France, l’agent sportif touche un salaire moyen de 2500 euros par mois pour un temps-plein. Néanmoins, les salaires varient énormément selon le profil des agents.

D’abord, la rémunération de l’agent sportif dépend grandement de son domaine d’activité (Rugby, Basket, Athlétisme…). Le football professionnel est sans aucun doute le plus rémunérateur. L’arrivée récente de Jorge Mendes, célèbre agent de footballeur, dans le monde cycliste, est un bon exemple. Marc Madiot, manager de l’équipe de cyclisme Groupama-FDJ a déclaré à ce propos: « Jorge Mendes ne gagnera pas autant d’argent dans le cyclisme que dans le foot ». La rémunération de l’agent dépend donc de l’argent présent dans le sport en question. Néanmoins, il y’a fort à parier que la renommée de cet agent de joueurs lui permettra d’engranger des profits importants, peu importe son activité d’agent.

Il faut savoir qu’en France, la rémunération de l’agent sportif est encadrée et plafonnée par la loi. Le mode de rémunération se fait souvent par une commission sur les rémunérations de ses joueurs. L’agent peut aussi percevoir une rémunération sur certains transferts. En outre, il est également possible eux de percevoir certaines primes en tant qu’intermédiaires de sponsoring pour leurs joueurs et divers athlètes.

De même, le contractant en charge de l’acquittement de cette rétribution a dû être précisé par le Code du sport. En effet, le droit du sport n’était pas assez protecteur des agents de joueurs, puisqu’il était courant que le mandataire ne reçoive jamais sa rémunération.

Les modalités du calcul de la rémunération

La commission de l’agent dépend des modes de calcul qui varient en fonction des contrats conclus entre le sportif et les clubs ou différents organismes afférents. Sa rémunération brute est donc par nature limitée.

L’article L.222-17 du Code du sport dispose que « le montant de la rémunération de l’agent sportif, ne peut excéder 10 % du montant du contrat conclu par les parties qu’il a mises en rapport ». En règle générale, la rémunération de l’agent sera donc plafonné à maximum 10% du salaire brut du sportif représenté. Si plusieurs mandataires représentent le mandant alors les 10% seront divisés entre les différents représentants de l’athlète. 

Cependant, l’article L.222-17 du Code du sport vient poser une limite à ce principe général. En effet, il dispose que « les fédérations délégataires peuvent fixer, pour la rémunération du ou des agents sportifs, un montant inférieur à 10 % du contrat conclu par les parties mises en rapport. ». En résumé, chaque agent est affilié à une ou plusieurs fédérations. En fonction du sportif que le mandataire représentera, il se soumettra au pourcentage prévu par la fédération à laquelle, l’athlète représenté et lui-même, appartiennent. Par exemple, la Fédération Française de Football (comme d’autres fédérations sportives) a établi que la commission de l’agent serait au maximum égale à 6% du contrat conclu pour les contrats portants sur un salaire inférieur à 1,8 millions d’euros brut par an.

Dans les faits, tant que l’agent se situe en deça du plafond fixé par la fédération, il bénéficie du principe de la liberté de fixation du prix et de la liberté de concurrence entre les mandataires. Il peut ainsi établir librement, en accord avec son mandant, le pourcentage du contrat auquel il aura droit.

L’acquittement de la rémunération de l’agent de joueur

L’article L.222-17 du Code du sport dispose que : « le montant de la rémunération de l’agent sportif peut, par accord entre celui-ci et les parties aux contrats, être pour tout ou partie acquittée par le cocontractant du sportif ou de l’entraîneur. ».

La commission de l’agent peut donc être de la responsabilité du sportif représenté mais dans les faits cela est extrêmement rare. Dans la pratique, le plus répandu est la rémunération de l’agent par le cocontractant de l’athlète ou de l’entraineur c’est-à-dire par le club puisque cela offre plus de garantie au mandataire. En effet, la perspective d’une commission, a priori garantie, l’invite à s’engager avec le club. Cette rétribution prendra la qualification d’un avantage en argent accordé au sportif. 

A ne pas oublier, cette rémunération sera soumise à l’impôt sur revenu (voir Barème progressif de l’impôt sur le revenu pour 2022).

La rémunération de l’agent en fonction du contrat conclu 

Les articles L.222-2 et s. du Code du sport sont venus préciser les modes de calculs de la rétribution des agents sportifs. En effet, ces derniers ont droit, en guise de rémunération, à maximum 10% du contrat conclu. Cependant, il convient de déterminer sur quoi va porter ce pourcentage. Le mode de calcul de la rémunération de l’agent variera en fonction du contrat conclu entre le club et le mandant soit un contrat de travail, un contrat autre qu’un contrat de travail ou un avenant à ce contrat de travail. 

D’abord, dans le cadre du contrat de travail du sportif, la rémunération de l’agent est calculée en pourcentage du salaire brut du sportif soumis aux cotisations du régime général de la sécurité sociale. Ensuite, pour un contrat autre qu’un contrat de travail, la rémunération de l’agent est calculée en pourcentage du montant hors taxe de ce contrat. Enfin, pour un avenant au contrat de travail ayant pour objet une augmentation du salaire brut d’un sportif, la rémunération de l’agent ne peut excéder 10 % de la différence entre le salaire brut prévue par l’avenant au contrat de travail et le salaire brut prévu initialement.

En conclusion, la rémunération de l’agent dépend du contrat conclu par le sportif professionnel qu’il représente et son club. Au maximum, il touchera 10% du salaire brut de son athlète mais en fonction de la fédération de ce dernier, il peut toucher moins. Il peut également toucher moins en fonction du type de contrat conclu. Enfin, la rémunération de l’agent  chaque mois sera relatif au nombre de sportifs professionnels qu’il représente. 

La réalité du métier d’agent sportif ?

Le métier d’agent sportif consiste, au titre de leur activité de mise en rapport de parties pour la conclusion du contrat relatif à l’exercice rémunéré d’une activité sportive ou d’entraînement (pour les agents d’entraîneurs), à représenter un athlète ou un entraineur lors de négociation contractuelle.

Devenir agent sportif est donc toujours intéressants en 2022 ! Néanmoins, pour bien démarrer, il est nécessaire de se concentrer sur les sportifs de haut niveau que vous souhaitez encadrer, plutôt que sur la paye. Votre salaire mensuel ne sera pas exceptionnel sur un ratio salaire-horaire. Le SMIC horaire est en effet monnaie commune chez les agents débutants. Néanmoins, si vous ne comptez pas vos heures supplémentaires, l’ancienneté vous permettra de gravir très vites les échelons dans l’exercice d’une activité qui reste un métier de passion.

Si vous travaillez à votre compte, n’oubliez pas que vos revenus initiaux sont bruts ! Votre salaire de base, imposable, devra être re-calculé. Par conséquent, vous devrez calculer votre salaire brut en net. Pour cela, il vous sera nécessaire d’envisager vos charges patronales (cotisations patronales, CSG, CRDS…) ainsi que vos charges sociales et diverses cotisations sociales.

Enfin, si vous avez un ou plusieurs salariés, vous devrez envisager les charges salariales et cotisations salariales. A ce titre, il vous sera également important de prendre en compte les obligations pécuniaires afférentes aux salariés (convention collective, salaire minimum, assurance-chômage, congés-payés, retraite complémentaire, avantages en nature, heures de travail, revalorisation et augmentation de salaire…) ainsi que certaines obligations comptables (fiches de paie, bulletin de salaire…).

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