Lorsqu’on parle de capacité de financement, la première idée qui vient à l’esprit est la référence à l’aptitude à financer une activité ou encore une opération. Néanmoins, la notion de capacité de financement est plus vaste, elle relève davantage des différents moyens dont dispose une entité physique ou morale pour financer tout ou partie de son cycle d’investissement. Cette notion résonne de pair avec les termes comme solde du compte de capital, transfert net, autofinancement etc. Pour mieux cerner le sujet, il importe de s’interroger sur comment comprendre la notion de capacité de financement et quels sont les types de capacité de financement qu’il est nécessaire de distinguer.
La capacité de financement : l’importance de la notion
Qu’est-ce que la capacité de financement ?
La capacité de financement des entreprises désigne initialement la différence entre les ressources de financement d’une entité et ses dépenses (charges). Plus simplement dit, il s’agit du montant restant lorsque l’entreprise a déjà couvert ou assuré toutes ses charges de fonctionnement. Ledit montant restant constitue alors sa capacité de financement. Cette terminologie est employée pour désigner le fait que c’est cette ressource financière qui va permettre à l’entreprise de financer ses projets d’investissement.
La capacité de financement est un solde positif. Lorsque ce solde est négatif, on parle plutôt de besoin de financement. C’est-à-dire lorsque les ressources de l’entreprise sont inférieures à ses charges, et donc insuffisantes pour dégager un excédent financier.
Pourquoi estimer sa capacité de financement ?
Il est d’une importance capitale pour toute entreprise ou investisseur de connaître sa capacité de financement. En effet, une estimation de la capacité de financement de l’entreprise permet de :
- Savoir sur quel type de projet se lancer (création d’entreprise, reprise d’entreprise etc.) ;
- Mieux orienter la stratégie et le plan d’actions (type de cibles, type de marchés etc.) ;
- Anticiper les besoins de financement ou de liquidités par une recherche de financement (trouver un associé, faire un prêt bancaire etc.) ;
Capacité de financement interne
On parle de capacité de financement interne lorsque le solde du compte de capital est positif. Le compte de capital recense l’ensemble des opérations d’achat ou de vente d’actifs non financiers. Il est constitué de transferts nets en capital, et de l’acquisition nette et cession d’actifs non financiers.
L’entreprise dispose alors de fonds propres ou capitaux propres lui permettant d’investir ou de financer un projet de développement. Plusieurs moyens de financement ou types de financement peuvent alors être retenus.
L’autofinancement
Il désigne la capacité de l’entreprise à se financer elle-même, c’est-à-dire à financer son activité par ses ressources propres. La capacité d’autofinancement ou CAF est liée aux réserves, bénéfices et sommes épargnées par l’entreprise. Cette dernière peut évaluer sa CAF à partir de son Excédent Brut d’Exploitation (EBE) ou de son résultat net.
L’augmentation de capital social
En plus de la CAF, le financement interne d’une entreprise peut être réalisé par l’augmentation de son capital. Elle procède de deux façons à savoir :
- L’émission de nouvelles actions. Celles-ci seront alors souscrites ou acquises par les nouveaux actionnaires de l’entreprise ou par de nouveaux investisseurs.
- La majoration du montant ou valeur nominale des actions existantes. Ici, il y a incorporation des primes d’émission, bénéfices ou réserves.
La cession d’éléments d’actifs
La cession d’actifs est une opération économique et financière par laquelle une entreprise cède ses actifs à une autre entreprise. Ce mode de financement, la cession, peut alors consister en la vente d’actifs dont le produit servira à financer un investissement.
Capacité de financement externe
Le financement externe intervient lorsque l’entreprise ne dispose pas de moyens de financement propres, lorsqu’elle présente un besoin en fonds de roulement. Comme solution, elle peut alors se tourner vers un endettement auprès des banques ou les marchés financiers pour avoir des capitaux. Plusieurs solutions sont alors à sa disposition.
Le crédit-bail ou leasing
Ce type de financement permet à l’entreprise d’utiliser un équipement ne lui appartenant pas et de payer une redevance mensuelle au titre de loyer. Cette solution a l’avantage de ne pas demander un apport personnel à l’entreprise. A terme, l’entreprise dispose du choix d’acquérir le bien ou non (on parle alors d’option d’achat ou location avec option d’achat (LOA)).
La location financière
Elle met sur pied des solutions location longue durée. L’entreprise signe avec un fournisseur un contrat de location sans option d’achat. Un bien est alors mis à sa disposition. L’entreprise devra payer un loyer à toutes les échéances convenues.
Le financement bancaire
C’est la première source de financement pour les PME et les ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire). Les banques offrent de nombreuses solutions de financements aux entreprises notamment des emprunts ou crédits bancaires à moyen-terme et long-terme.
Les marchés financiers
Lorsqu’une entreprise recourt au marché financier pour augmenter sa capacité de financement, cela se fait soit par le biais d’une introduction en bourse, soit par l’émission d’emprunt obligataire.
Il faut noter que d’autres solutions sont toujours possibles, telles que le financement participatif, le crowfunding ou encore l’utilisation de business-angels.
Par conséquent, les entreprises disposent de nombreuses sources de financement, mais le choix du moyen de financement qu’elle emploiera est une partie stratégique fondamentale pour la réussite de son projet !
Pour ce faire, elle se doit avant toute chose d’évaluer sa situation financière avant celle de ses solutions de financement.