Détrompez-vous, il ne s’agit pas de la période d’incubation de la COVID-19. L’incubation est une période pendant laquelle une start-up ou une entreprise nouvelle est créée. Afin de concrétiser leur projet, les jeunes entrepreneurs sont accompagnés par des experts et des professionnels en la matière. Entreprendre un projet peut être effrayant et les incubateurs sont là pour les accompagner.
Attention, tous les incubateurs sont différents. Différents, dans leurs modes de fonctionnement (public/privé), leurs secteurs d’intervention, leurs publics et leurs finalités (sans oublier que les conditions d’admissions peuvent différer d’un incubateur à l’autre).
I/Les incubateurs : qu’est-ce que c’est ?
Pris au monde médical, l’incubation consiste à développer un embryon dans un œuf et c’est cette illustration qu’on voulut renvoyer les incubateurs afin que les petites start-up puissent éclore. Autrement dit, l’incubateur est une sorte de couveuse pour les entreprises florissantes (à ne pas confondre avec les couveuses d’entreprises qui n’accompagnent que la création). Il n’y a pas de définition précise de leur activité, chaque incubateur peut être différent.
Il y en a dans les grandes écoles de commerce et d’ingénieur (Centrale, Polytechnique, HEC, EDHEC). Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en héberge également depuis la loi Allègre de 1999.
On peut aussi en trouver au sein du Centre européen d’entreprises et d’innovation accueillants des projets innovants, hébergés par l’Union européenne. Il en existe dans les régions, les métropoles et ils sont hébergés par les collectivités locales. Certaines entreprises proposent même leurs services d’incubation.
II/Quelles sont leurs activités ?
Du fait de la différence des incubateurs, il va de soi que les missions le sont aussi. Les moyens sont alors variés, il existe des moyens logistiques et humains mis à la disposition des créateurs d’entreprise.
Conseiller est primordial dans cette période de création et les spécialistes dans ce domaine d’activité suivent de très près ces nouveaux entrepreneurs, passant par une création d’un carnet d’adresse, mise en relation avec des professionnels compétents comme des banquiers, des experts comptables, des commissaires aux comptes, des avocats, des juristes.
L’accompagnement passe également par la recherche de partenaires, la recherche de financement, la rédaction d’un business plan, la définition des objectifs…
L’incubateur accueille plusieurs start-up sont à la fois en son sein : des échanges et du partage d’expérience ont alors lieu. cela permet à certains de changer leurs plans, de ne pas refaire les mêmes erreurs ou au contraire de se conforter dans leur lancée. Cela créé comme une véritable communauté, avec les incubés et parfois les anciens incubés.
Chose importante, les incubateurs ne se limitent pas à la création et au lancement d’une start-up, ils accompagnent encore après la constitution de la société.
III/Comment intégrer un incubateur ?
L’intégration y est également différente. Par exemple, les incubateurs Allègre vont eux accompagner des projets d’innovations technologiques qui sont reconnus par un laboratoire de recherche public. Les grandes écoles auront tendance à y ajouter l’accompagnement dans l’innovation de service.
Comme précisé, cela dépend de l’incubateur et du projet visé. Il faut alors se renseigner sur les critères d’entrée. Chaque organisme choisit son mode d’admission. Il y a généralement deux phases : d’abord il faut envoyer sa candidature par dossier, puis dans un second temps les sélectionnés doivent s’attendre à une présentation orale du projet qu’il faudra soigner.
Les dossiers sont évalués par un comité, très souvent composés d’entrepreneurs, de mécènes et de banquiers.
IV/ Lille : des incubateurs à disposition d’un vivier de jeunes entrepreneurs
Au carrefour de l’Europe dans les Hauts-de-France se trouvent une quinzaine d’incubateurs, certains sont différents des autres. On retient notamment un nom que tous les lillois connaissent : EuraTechnologies. Fort de son expertise, il s’agit actuellement du premier incubateur et accélérateur en France.
Disposant de 5 programmes (Think, start, grow, scale, rocketship), cet incubateur propose un suivi et une aide au développement rigoureuse. Il y a donc à travers ces programmes 3 étapes :
- La pré-incubation (think) en 3 jours ou des coach et professionnels vont vous aider à mettre vos idées en adéquation avec votre projet.
- L’incubation (start), ou un accompagnement personnalisé a lieu durant trois mois, regroupant des ateliers et workshops, du coaching individuel, un bureau gratuit ou encore un financement pouvant aller jusque 15 000€.
- L’accélération et ses trois programmes grow, scale, rocketship qui dépendes des chiffres d’affaires de la société qui permettent de développer celle-ci au niveau international qui donnent accès par la suite à un réseau.
En revanche comme l’a dit Stéphane CHAUFFRIAT Directeur de l’incubateur SEMIA « l’incubateur n’est pas un cocon », si bien qu’il semble être source de réussite, les moyens et l’envie devront suivre, l’anxiété et pression seront présente. Il y aura des craintes et des échecs qui feront partie du jeu.