Comment calculer un bénéfice ?

22 mars 2022

Comment calculer un bénéfice ?

Calculer le bénéfice d’une entreprise permet d’avoir une idée claire de sa situation financière. Pour calculer le bénéfice brut : on soustrait les charges aux produits. Ensuite, pour obtenir le bénéfice net on soustrait l’impôt au bénéfice brut. Détaillons ces étapes. 

Le calcul du bénéfice 

Pour une entreprise, l’objectif est de créer de la valeur. En effet, cela consiste à générer au moins autant de revenus (produits) que de dépenses (charges). 

Procéder au calcul du montant total des revenus 

Pour calculer le bénéfice, il faut tout d’abord commencer par calculer les revenus globaux de l’entreprise sur une certaine période. Pour ce faire, il convient d’additionner les rentrées d’argent que l’entreprise a perçu grâce à la vente de ses produits ou de ses services. Vous devez donc commencer par calculer le solde total avant impôt, respectivement des comptes 6xxx (achats/frais/charges) et des comptes 7xxx (ventes).

Procéder au calcul du montant total des dépenses.

Dès lors que vous avez calculé les revenus globaux, il faut ensuite calculer les charges. Pour ce faire, il faut additionner toutes les sorties d’argent de l’entreprise (factures, abonnements, etc.).

Soustraire les dépenses des revenus 

Lorsque vous avez calculé le montant de vos revenus et le montant de vos charges. Il vous est désormais possible de calculer votre bénéfice en procédant au calcul suivant : montant des revenus – montant des charges.

Deux possibilités : 

  • si la valeur est positive (au-dessus de 0), le résultat de la société est bénéficiaire. Les bénéfices sont supérieurs aux charges : dans ce cas, l’entreprise est bénéficiaire. On parle de résultat bénéficiaire.
  • Tandis que si vous avez trouvé un résultat d’une valeur négative, cela signifie que vous avez réalisé une perte, c’est ce qu’on appelle la « perte nette ». Les charges sont supérieures aux bénéfices : dans ce cas l’entreprise est déficitaire.  On de pertes ou de déficits.

Ce résultat est normalement calculé à la fin d’un exercice comptable de 12 mois et apparaît sur le compte de résultat qui permet de distinguer les postes augmentant le revenu net (crédit) de ceux le diminuant (débit).

On appelle le bénéfice dégagé par une entreprise « le bénéfice brut »  avant d’être soumis à l’imposition.

Exemple : Une entreprise X a réalisé un chiffre d’affaires de 20 000€ et a engagé 10 000 de charges. Son bénéfice brut est de 10 000€ (20 000 – 10 000). C’est sur celui-ci que s’effectuera le calcul de l’impôt.

La différence entre le bénéfice brut et le bénéfice net 

Il existe deux types de bénéfices : le bénéfice brut et le bénéfice net.

  • Le bénéfice brut est le bénéfice imposable, que l’entreprise a réalisé sans prendre en compte les différentes impositions. C’est le montant qui sera soumis à l’impôt, au nom de la société.
  • Le bénéfice net, quant à lui, est le bénéfice brut auquel on va déduire l’impôt comme l’impôt sur les sociétés (IS). 

On en conclut donc que le bénéfice net est la réelle somme que l’entreprise a gagnée, tandis que le bénéfice brut contient les différentes charges déductibles et impôts que l’entreprise doit payer avant de pouvoir profiter pleinement de son réel bénéfice.

Pour les exercices ouverts du 1er janvier au 31 décembre 2021, le taux normal de l’IS est de 26,5 % sur la totalité du résultat fiscal. Pour les exercices ouverts au 1er janvier 2022, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, bénéficieront du taux d’IS à 25%.

Toutefois, l’article 219 du CGI permet pour la plupart des TPE/PME (celles dont le chiffre d’affaires HT est inférieur à 7.630.000 €) de bénéficier d’un taux d’imposition réduit à 15% sur les 38 120 premiers euros de bénéfice.

Exemple : Le bénéfice brut de l’entreprise X est de 10 000€. Elle paye 15% d’IS sur ce bénéfice soit 1500 (10 000 x 15%). Son bénéfice net est de 8500 (10 000 – 1500). Ces 1500 viendront ensuite s’ajouter au total des charges. 

S’il s’agit d’une société par actions, les actionnaires personnes physiques ou morales peuvent décider de distribuer ce bénéfice net sous forme de dividendes. Du côté des associés, les dividendes sont en principe imposés au PFU de plein droit (prélèvement forfaitaire unique, libératoire de l’impôt) à 30% ou par option au barème progressif de l’impôt sur le revenu après un abattement de 40%. Dans le cas du régime optionnel, le contribuable devra alors rajouter le montant obtenu au sein du revenu global de son foyer fiscal (revenus fonciers, traitements et salaires, BIC, BNC…).

Toutefois, cette distribution n’est pas automatique. Les associés peuvent mettre ce bénéfice en report à nouveau ou dans les réserves, ce qui augmente la capacité d’autofinancement de l’entreprise.

Reste à savoir maintenant s’il est plus avantageux pour une société d’opter pour l’IR (Impôt sur le revenu) ou l’IS ?

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