Le règlement des combats en MMA

23 octobre 2021

Le règlement des combats en MMA —

Les Arts Martiaux Mixtes ou « MMA » peuvent sembler dangereux voire violents d’un point de vue extérieur. En réalité, il n’en est rien ! L’encadrement des combats est très strict, le staff médical n’est jamais très loin et les accidents sont donc extrêmement rares. 

I. Les règles relatives aux combattants 

Aujourd’hui, les combats en MMA sont minutieusement réglementés. La première catégorisation qui permet d’appréhender les combats dans un cadre sain et sécurisé, est celle des catégories de poids. En effet, un géant ne peut plus désormais affronter une personne lambda comme cela a pu être le cas dans les années 90. 

Cette première catégorisation donne lieu à la fameuse pesée. Celle-ci est déterminante pour les combattants, car en cas de manquement elle peut entrainer une diminution de moitié de leur paie voire une annulation du combat. Elle devra avoir lieu 36 heures maximum ou 24 heures minimum avant le début de la compétition. Et seul une tolérance de 500 grammes est appliquée, sauf en cas de titre, où aucune tolérance n’est appliquée. Cette pesée fatidique est précédée pour tous combattant des fameuses « cuts », souvent très dures physiquement et mentalement, mais qui peuvent permettre au combattant de perdre plusieurs kilos en seulement quelques jours.  

On distingue alors 7 catégories de poids pour les femmes et 10 pour les hommes. 

On retrouve uniquement pour les femmes la catégorie des moins de 48 kilos « Atomweight ». 

Ensuite on retrouve en commun chez les hommes et les femmes les catégories : 

• Straw-weight : de 47.7 à 52.2 kg ;

• Flyweight : de 52.2 à 56.7 kg ;

• Bantamweight : de 56.7 à 61.2 kg ;

• Featherweight : de 61.2 à 65.8 kg ;

• Lightweight : de 65.8 à 70.3 kg ;

• Welterweight : de 70.3 à 77.1 kg. 

Enfin, on retrouve exclusivement pour les hommes, 4 catégories supplémentaires : 

• Middleweight : de 77.1 à 83.9 kg ; 

• Light heavyweight : de 83.9 à 93.0 kg ; 

• Heavyweight : de 93.0 à 120.2 kg ; 

• Super Heavyweight : pour les plus de 120.2 kg

De plus, il faut ajouter qu’en France, les combattants sont classés en 2 groupes, Elite 1 et Elite 2. L’idée de ce classement est d’éviter que des combattants novices rencontrent directement des combattants trop expérimentés. 

C’est la fédération française de MMA (FMMAF) qui affecte les combattant dans chaque groupe. Ainsi, en fonction principalement du nombre de combat qu’il a effectué, un combattant pourra passer dans la catégorie supérieure ou inversement être rétrogradé comme en cas d’inactivité
Il faut noter que de nombreuses dérogations existent pour les combattants internationaux ou les combattants déjà titrés dans des disciplines connexes au MMA, qui pourront directement intégrer l’Elite 1.

Les règles sont différentes pour la rencontre des adversaires. En effet, un combattant de l’Elite 2 ne pourra rencontrer qu’un adversaire avec un palmarès possédant une proximité de 4 combats professionnels dans sa marge inférieure ou 4 combats sa marge supérieure. De même, un combattant Elite 2 ne pourra jamais rencontrer un adversaire ayant plus de 13 combats professionnels. A l’inverse un combattant de l’Elite 1 pourra rencontrer absolument tout adversaire, peu importe son palmarès.

II. Les règles relatives aux combats 

Avant toute chose il faut rappeler que le combat est limité dans le temps. 

Pour les professionnelles, deux types de durées sont possibles

• Pour les combats « classiques » : 3 rounds de 5 minutes ; 

• Pour les combats pour un titre : 5 rounds de 5 minutes. 

Ces phases de 5 minutes sont entrecoupées d’une pause de 1 minute entre chaque round. 

De plus, bien loin de certaines croyances communes, le MMA n’est pas un sport où tous les coups sont permis. Bien qu’il cherche à se rapprocher au maximum d’une situation de combat libre, différents coups sont interdits notamment en raison de l’extrême dangerosité de ceux-ci, le code sportif du MMA français recense 28 fautes, parmi lesquels on retrouve :

● Les coups de tête ;

● Exercer un acte de pression sur l’œil et sa périphérie ;

  • Les morsures ou crachats ;

● Frapper sur la colonne vertébrale, la nuque ou à l’arrière de la tête ;

● Frapper sur la gorge de toutes sortes et/ou d’attraper la trachée ;

● Hameçonner en crochetant la joue de l’adversaire ;

● Percuter avec le coude dirigé verticalement vers le bas ;

● Attaquer les parties génitales ;

● Frapper avec les genoux ou les jambes la tête d’un adversaire sol ;

● Écraser ou piétiner un combattant au sol ;

● Tenir les gants, le short ou les protège-tibias de l’adversaire ;

● Tenir ou saisir la clôture de la surface de combat avec les doigts ou les orteils ;

● Manipuler les petites articulations (doigts et orteils) de l’adversaire ;

● Griffer, pincer ;

● Employer un langage injurieux dans la zone de combat ;

● Ne pas respecter ni obtempérer aux instructions de l’arbitre ;Adopter une conduite antisportive causant une blessure à l’adversaire ;

  • Attaquer un adversaire après le signal sonore indiquant la fin de la période de combat ;

● Attaquer un adversaire pendant la minute de récupération ou après la fin du combat ;

● Attaquer un adversaire qui est sous la protection de l’arbitre ;

● Se montrer incorrect envers un officiel, l’adversaire ou les entraîneurs ;

● Appliquer toute substance étrangère sur la tête ou le corps afin d’obtenir un avantage ;

Un combattant qui commettrait l’une de ces fautes s’expose à un rappel à l’ordre de l’arbitre, la perte de points, ou à la disqualification, le choix étant laissé à la discrétion de l’arbitre au regard de la gravité. Par exemple, il y a une différence de gravité (et donc de comportement à adopter pour l’arbitre) entre un combattant qui s’agripperait au grillage de l’octogone par réflexe et un combattant qui commet volontairement un coup interdit. Cependant, un compétiteur qui reçoit 3 pénalités est automatiquement disqualifié.

Le combattant qui subirait un coup interdit peut bénéficier d’un temps de pause pouvant aller jusqu’à 5 mn afin de récupérer. Selon l’ampleur de la faute, et le fait qu’elle occasionne ou non une blessure l’arbitre peut faire intervenir un médecin afin qu’il vérifie l’état de santé du combattant, et qu’il déterminer s’il est apte à reprendre le combat.

Enfin, un combat peut également prendre fin après décision de l’arbitre. Cela peut intervenir dans trois situations : 

  • De la propre initiative de l’arbitre ;
  • Après l’avis du médecin de compétition ; 
  • Suite au jet de l’éponge par l’équipe du combattant.

Sinon, le combat est interrompu à la fin du temps règlementaire précité ou lors de la survenance d’une mise hors de combat de l’un des combattants.

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