La création d’entreprise ou comment créer une entreprise en buvant son café (édition pour les solitaires) 

4 janvier 2023

La création d’entreprise ou comment créer une entreprise en buvant son café (édition pour les solitaires) 

57 200 000 résultats. Voilà le nombre d’articles correspondant à la recherche «  créer son entreprise seul » sur un navigateur internet classique et ce, en 0,38 secondes. Un temps minimal pour une pluralité d’informations. Le défi est relevé : un article sur la création d’entreprise pour une seule personne, qui condensera l’essentiel des informations et qui ne vous prendra pas plus de temps qu’une pause café. L’objectif est de vous expliquer la création d’entreprise de façon concrète à travers trois questions : quel choix pour l’entreprenariat individuel, qu’implique le choix de créer son entreprise tout seul et que faut-il accomplir concrètement pour la créer ?

Créer son entreprise seul  : que choisir ? 

La solitude en entrepreneuriat peut être une chance, elle offre en effet plusieurs outils juridiques. Elle s’entend comme une personne qui n’est pas accompagné d’associés, c’est-à-dire de deux ou plusieurs qui décident d’investir ensemble dans la création d’une entreprise.

Si vous êtes du style voyageur solitaire, le législateur a créé un statut pour vous, le statut d’entrepreneur individuel “simple” (EI). Ce statut d’entrepreneur individuel peut s’accompagner d’un choix, celui du régime de micro-entrepreneur (communément appelé Auto-entrepreneur (AE) ou micro-entreprise).

Vous pouvez également opter pour d’autres statuts :

  • le statut de la société par actions simplifiées unipersonnelle (SASU) ;
  • ou le statut d’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL).

A savoir que pour la SASU comme l’EURL, un statut d’associé unique vous est ouvert. Donc pas de panique, ce sont bien des formes d’entrepreneuriat individuel (même avec le terme d’associé). Le nombre d’associé est simplement limité à une seule personne ; vous pourrez donc endosser la casquette de président et d’associé. 

Maintenant que vous avez pris connaissance des choix s’offrant à vous, décryptons quel statut  choisir entre toutes ces propositions.

Quelles implications selon le statut ? 

Le coeur de la distinction entre les statuts juridiques de l’entreprise proposant un statut d’associé unique (SASU/EURL) et ceux de l’entreprise individuelle (EI avec ou non AE) se situe principalement dans le fait de savoir si vous souhaiteriez intégrer plus d’associés ou non dans le futur.

Si vous pressentez une croissance ou une dynamique de développement pour votre projet, alors, le choix de la SASU ou de l’EURL vous est probablement préférable ; la transition sera plus simple. Cependant, il est nécessaire de prendre en compte qu’opter pour de telles sociétés implique plus de charges administratives et fiscales.

Maintenant que vous avez décidé de votre inclinaison pour l’administratif ou non, il est nécessaire de souligner les différences notables entre chaque statut juridique.

Régimes de l’entrepreneur individuel et de l’auto-entreprise

Tout d’abord, entre l’EI et l’AE. Ici, la différence consiste en un seul point : opter pour l’EI avec l’option du régime de micro-entreprise permet un allégement des obligations comptables et déclaratives. Ainsi, vous devrez en retirer une seule explication : votre choix  devra s’orienter en fonction de vos objectifs. Comprenez que la micro-entreprise est un régime simplifié, accessible pour les chiffres d’affaires moins importants :

  • 176 200€/an pour les ventes de marchandises ;
  • ou 72 600€/an pour les prestations de services.

Si vous êtes certain de la croissance de votre projet, l’EI semble le choix idéal. Si au contraire, vous êtes dans une optique expérimentale, l’EI avec le régime simplifié de la micro-entreprise semble être le choix adéquat par sa rapidité. Vous pourrez en effet créer votre micro-entreprise directement sur internet et en une dizaine de minutes. Ainsi, en cas de doutes, privilégiez la micro-entreprise, vous pourrez toujours basculer par la suite de votre micro-entreprise au régime “classique” de l’entrepreneur individuel.

Régimes de la SASU et l’EURL

Concernant la différence entre la SASU et l’EURL, elle s’articule principalement autour de deux variables :

  • la liberté de choix que vous souhaitez avoir pour votre entreprise ;
  • les charges sociales et fiscales pour votre entreprise.

Retenez que la SASU est soumise à moins d’obligations légales, elle bénéficie ainsi d’une plus grande souplesse que l’EURL, notamment lors de la rédaction des statuts pour une éventuelle entrée des futurs associés. Si vous aimez la rigueur, pensez rester seul dans votre activité et que votre objectif principal est la sécurité de votre entreprise, l’EURL pourrait être préférée notamment pour ses charges sociales plus faibles en ce qui concerne la rémunération du dirigeant.

Logiquement à partir d’ici, vous êtes à la fin de votre café et vous attendez la partie la plus concrète et la moins assommante de cet article sur les formalités à accomplir. Chose promise, chose due, je vous livre cette explication 

Et après, concrètement que faire pour commencer la création de son entreprise ? 

La chose primordiale avant d’entamer les formalités est de savoir de quelle entité relève votre activité. Ainsi, vous devez savoir si vous relevez de la Chambre de commerce et d’Industrie (CCI), de la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) ou de l’URSSAF.

Chaque activité étant différente et la promesse que cela ne durera pas plus d’un café ne me permet pas de vous énoncer valablement les critères pouvant vous orienter, n’hésitez ainsi pas à consulter d’autres articles sur la création d’entreprise.

Chose faite et nouvelle année 2023 qui débute, si votre activité relève de la CCI ou de la CMA, un guichet vous est ouvert sur internet pour accomplir vos formalités de création d’entreprise, sur formalites.entreprises.gouv.fr. Pour l’Urssaf et notamment l’auto-entreprenariat, tout est accessible à partir du site même de l’URSSAF

En partenariat avec la Clinique Juridique LILLE

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